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Sauve qui poule
Les petits eleveurs luttent pour la survie de l'elevage en plein air
Un film de Jean-Baptiste Mees
Duree : 10'40"
Resume
L’épidémie de grippe-aviaire qui sévit dans les élevages intensifs du sud-ouest contraint les petits éleveurs bio en plein air à enfermer leurs volailles en dépit du caractère spécifique de leurs fermes autarciques. Le collectif Sauve qui Poule tente d’alerter les consommateurs et élus à ce sujet.
En savoir plus
Depuis novembre 2021, les éleveurs de volailles sont obligés d’enfermer leurs animaux dans des bâtiments. En cause : le risque « élevé » selon le gouvernement, de circulation de la grippe aviaire. Une obligation qui s’applique quelle que soit la nature de l’exploitation et même si le virus n’a pas été détecté dans le département.
Ces mesures trahissent la véracité de l’information délivrée au consommateur de produits labellisés bio et « élevage en plein air ». Dans certaines exploitations, comme celles de Denis Surgeay à St-Saturnin-Les-Apt,l’enfermement de volailles a été un véritable carnage : rendues folles par ce confinement, les poules ont fini par s’entre-tuer.
Le collectif Sauve qui Poule lutte pour maintenir un élevage vertueux et est source de propositions adaptées à la nature des petites exploitations autarciques. Malgré tout, les éleveurs qui ne respectent pas ce confinement inadapté risquent la mise en demeure de leur exploitation et jusqu’à 15 000 euros d’amendes ainsi que deux ans de prison.
Quelques mots du realisateur
Lors de la belle journée que j’ai passé avec Denis Surgeay dans son exploitation autarcique, j’ai été frappé par le décalage arbitraire entre les contraintes gouvernementales qui s’imposent à lui et la nature de son exploitation. Lorsqu’il ouvre les trappes de bâtiments et libère les volailles, celles-ci se précipitent à l’extérieur, comme ivres de joie. Denis résume bien la situation « Les arrêtés sont rédigés par des personnes qui se tiennent bien trop loin des volailles. Elles ont une nécessité vitale d’être à l’extérieur et de gratter la terre, et il faut le voir pour le comprendre ».